À l’heure où le numérique occupe une place centrale dans nos sociétés, son impact environnemental et social devient un enjeu majeur. Consommation énergétique des data centers, obsolescence rapide des équipements, fracture numérique… Autant de défis que les entreprises doivent relever pour allier innovation et responsabilité.
Une étude a été réalisée par Green IT avec le soutien de l’Institut du numérique responsable sur l’empreinte environnementale du numérique mondiale. Cette étude montre son évolution sur plusieurs années, la progression des émissions de gaz à effet de serre augmente de 2,2% en 2010 à 5,5% en 2025. Selon cette même étude, les objets connectés ont eu un impact de 1% en 2020 en termes d’émissions de gaz à effet de serre contre 18 à 23% attendues pour 2025, ce qu’est très alarmant.
La sobriété numérique a donc pour but la minimisation de cet impact environnemental en réduisant la consommation d’énergie des objets technologiques et connectés qui nous entourent. Cette approche fait appel à un changement de tous nos usages à travers des bonnes pratiques à adopter telles que :
La minimisation des renouvellement non nécessaire des appareils
Plus de 75 % de l’empreinte environnementale du numérique est due à la fabrication des appareils avec l’extraction de grandes quantités de matières premières, consommation d’énergies fossiles. Aux lieux d’acheter un nouvel équipement neuf, il sera mieux de penser aux autres alternatives possibles comme la réparation de l’appareil en panne (changement de la batterie par exemple), le recours aux produits reconditionnés, voire la location. Si l’achat d’un équipement neuf s’impose néanmoins, Il vaut mieux s’orienter vers des produits peu énergivores et présentant un bon indice de réparabilité.
L’entretien continu des appareils
Pour conserver les équipements numériques en bon état, il faudra éviter la surchauffe attendre que l’appareil refroidisse, soigner la batterie en évitant de la laisser se décharger complètement ainsi que protéger les systèmes en désencombrant son ordinateur de données inutiles (téléchargements, historiques, cookies, vieux mails…) et en limitant le nombre de programmes ouverts en même temps.
Plus de déconnexion et de digital détox
Le digital detox apporte des bénéfices tant pour notre santé mentale que pour l’environnement, en réduisant notre consommation d’énergie.
Ainsi, en cas de besoin il est recommandé d’utiliser plus le Wi-Fi que la 4G ou la 5G car c’est moins énergivore, mais il est encore plus efficace de limiter notre connectivité lorsque ce n’est pas nécessaire. Ensuite, activer le mode avion la nuit, éteindre son ordinateur après une heure d’inactivité ou encore débrancher sa box avant de partir en vacances sont autant de gestes simples pour allier bien-être et sobriété numérique.
Évaluer ses impacts pour consommer différemment
Pour mieux cerner les principales sources de pollution dans ses pratiques personnelles et se représenter la matérialité de nos usages numériques, le plus efficace est encore de réaliser son bilan carbone numérique personnel.
Les entreprises doivent aussi évaluer l’impact de leurs différentes activités sur l’environnement, notamment à travers l’analyse de leur empreinte carbone globale. Cette démarche leur permet d’identifier des axes d’amélioration et d’adopter une approche plus durable.
